Daphné Saerk

Par un vendredi soir, Daphné se rendait chez elle. La pluie tombait sur ses épaules dénudées et ses sandales étaient toutes tachées de boue. Elle ne se pressait pas, malgré la colère du ciel. Le mois de mai avait été éprouvant pour l’adolescentes d’un quinzaine d’années. Finalement, il était terminé.

La jeune fille blonde revoyait les souvenirs de son père, récemment décédé, alors qu’elle entendit des pas derrière elle. Lorsqu’elle se retourna, elle vit une ombre qui lui était étrangement familière.

Daphné se remit en route, mais, cette fois-ci, au pas de course. Derrière elle, une vois qui semblait lointaine l’appelait. « Daphné, Daphné » disait-elle. L’adolescente courut de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et qu’elle s’écroule sur le sol, les jambes meurtries.

Lorsqu’elle se releva, elle arriva nez à nez avec l’ombre. Elle poussa un cri lorsqu’elle se rendit compte que c’était un fantôme. Le fantôme de son père ! Daphné qui était une fille plutôt brave ne put que recommencer à courir. Soudain, elle sentit un poids sur son dos et s’effondra sur le trottoir. « Viens me rejoindre » dit le père. La jeune fille se débattit tant bien que mal, mais elle ne put résister. Elle sentit que son énergie vitale diminuait peu à peu et ferma les yeux, ne pouvant plus résister contre la force de la mort.

Le lendemain matin, aux nouvelles, on annonçait qu’une adolescente avait été découverte morte à quelques coins de rue de chez elle. À quelques centimètres d’elle, on avait retrouvé une photo d’elle et de son père où était marqué « Elle m’appartient » avec du sang. Mme. Saerk dormait encore, par chance, et elle ne put entendre le décès de sa fille.