J'arpente les corridors de cet esprit noyé dans le souffre et j'exulte en de sordides soubresauts le noyau de ma peine.
Les perceptions se brisent en milles éclats éparses, déchirant en leur chutes les rêves et les idéaux, l’histoire humaine réduite à une pièce de viande sanguinolente…
Mort. Mère douce et tendre fière de cet amour incestueux,
Flamme noire que je désire tant,
Depuis le premier hurlement,
De la douleur de naître qui signe le pacte de « l’adieu »…
Les épines transpercent mes cinq sens,
Mon cerveau bouillonnant de chimères,
Espoirs en couleur de plumes de paon,
Reflet paradisiaque d’une intense misère.
La solitude. Berceau de mes pensées.
Mes nerfs tendus jusqu’à se briser,
Ou glisse l’archer d’une lame rouillée…
Déchire moi le cœur, broie mes os, dévore moi vivant oh grand gouffre de l’esprit,
Car mes désirs ne sont plus que braises éparses,
Battues par une pluie sans fin, l’orage de mes larmes, cristaux d’un regard émasculé…
Se déforment mes vers au fil de la plume,
Tandis que la nausée, me tordant la panse,
Laisse entrevoir de ce monde que je hume,
Ce que j’en ressent et ce que j’en pense…
Je traînerais mes restes vers le premier caveau, vers la première fosse commune,
Ou je pourrais oublier de ma chair le fléau, gravant sur mon front ridé une rune,
Je m’isolerais à jamais parmis mouches et rats, vomissant la peur en de vagues relents,
Oublierais je ce destin cruel qui me forgea, afin de mieux me briser en un sourd jugement?
Ende,10/01/07.
Désirant la mort, ayant préféré écrire pour elle...