Je crois en la beauté de toutes les choses
De la chair humaine aux pétales de roses
Du maître Picasso à Nelligan le fou
Je crois que tout est bon même le corps sans pouls.
Je crois en l'infini de toutes les choses
De l'indiscible amour à la faim d'un vautour
Des pensées de Pascal à Rimbaud et sa prose
Je crois en le début sans fin suivant son cour.
Je refuse la mort, simple formalité
Pour accéder au ciel, perpétuel bonheur
Qu'à décrit Jésus Christ, Baudelaire a vanté
Je refuse la mort dont on se fait des peurs.
Je crois en l'humour libre en prose ou en clin d'oeil
Aux vieux calligrammes du grand Apollinaire
Et puis en Raoutas qu'à inventé Prévert
Je crois en l'humour noir, le rire du cercueil.
Je crois en Dieu le père unique confident
De mes rêves trop fous, de mes actions sottes
Chez l'athé il n'est rien, chez Hugo il l'emporte
Oui je crois au bon Dieu seulement s'il m'entend.
Je refusse l'ennui qui m'envahi sans bruit
Qui noircit la lumière, éblouit le sommeil
Qui me fait attendre tout, mais jamais rien ne suis
Je refuse l'ennui kidnappant mon soleil
Je crois au bon pardon qu'enseigne sans relâche
Les Chrétiens, les sages: ceux dont on dit du bien
Que repousse celui dont tout est sien
Je crois au bon pardon, si difficile tâche.
Je crois aux mystères obscurcis par le temps
De ceux de DaVinci aux secrets de l'espace
Que tentent par milleurs de trouver les savants
Je cherche le présent: pourquoi ceci se passe?
Je refuse l'envie, plutôt l'hypocrisie
Frère du mensonge, descendant d'hérésie
Qui ment comme il dit vrai, qui pleure quand il rit
Je haïs la cachette car elle m'a tout pris
Je crois au partage, sans tache et équitable
Que l'on rompe le pain ou le donne en entier
Qu'il soit vrai, immortel et qu'il soit charitable
Je crois au partage s'il n'est pas ordonné
Je crois en l'unique, l'authentique humain
Qui, lorsqu'il est défait, ne peut être refait
Le vulnérable esprit, le très grand oui des vrais
Je crois en l'unique qui brandit le matin
Je refuse la fin de ce texte achevé
Qui montre ma limite; amer mais doux orgueil
Qui montre ma force paraîssant frêle à l'oeil
Je refuse la fin, je l'ai trop mal rêvée.