Plume de sang
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Plume de sang

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 Complicité

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Plume




Nombre de messages : 121
Date d'inscription : 07/03/2006

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MessageSujet: Complicité   Complicité Icon_minitimeLun 27 Mar à 14:51

C’est un malentendu très chère, je ne pleurerai plus devant toi. Allez… serre-moi… laisse-moi te pénétrer. Enlace-moi jusqu’à m’étouffer. Il n’y a plus que toi qui importe. J’aurais dû trouver un endroit plus propice à notre unique ébat que le garage de mon ex-femme. Je tiens à ce qu’elle nous prenne en flagrant péché, j’exige un traumatisme de sa part; rien de moins. Il fait froid dans ce taudis. Normal, je ne suis plus propriétaire.

Je suis sale, toi tressée. Tes cheveux sont rudes. Ils irritent mon cou. Ce n’est qu’un préliminaire à ma jouissance. Tel un puceau, l’acte me dégoûte. Je voudrais renoncer mais tu t’accroches à moi si fort que je ne puis m’en sauver.

C’était pour le bien de Son fils qu’elle disait. La drogue et l’éducation d’un enfant sont incompatibles qu’elle geignait. Je n’ai jamais pris de drogue avant qu’elle ne m’expulse de la maison. J’ai commencé les piqûres en sortant de prison où j’étais condamné à dix ans fermes pour violence conjugale. Je ne t’ai jamais frappé. Le bâton, c’est lui qu’il faut blâmé. Il était jaloux de ne pouvoir te toucher alors il a voulu te rendre si laide que personne ne le voudrait par la suite. Et c’est moi qu’on a condamné ? pathétique. Il n’y a aucune justice…

Je suis donc sorti de là le rectum grand ouvert d’où mon esprit sortait à chaque injection pour aller vagabonder dans l’infini de l’univers dément. Quel plaisir ce fut. J’en parle au passé car j’ai arrêté. Non pas toi main, je veux que tu continues. Réchauffe-moi, j’en ai besoin.

Aujourd’hui, tu sais quel jour on est ? Triste dixième anniversaire de divorce à toi et joyeux anniversaire à Mon fils. Il ne m’a jamais répudié lui, il n’en a guère eu l’occasion. Tu lui as parlé de moi ? J’imagine que tu te sers de mon titre en guise d’alibi pour ses vilaines actions. ‘‘Il a frappé un camarade de classe ? Navré, ce doivent être les gênes de son père qui ressortent.’’

Quoiqu’il en soit, je suis de retour à présent et je me donne en spectacle pour un jour seulement. Un spectacle inoubliable pendant lequel je sauterai du haut d’un tabouret et tomberai droit en enfer. Alors, tu pourras rajouter lâche à la liste de mes nombreuses qualités.

Le calorifère s’est mis en marche. Le métal en se réchauffant produit de petits claquements : il applaudit mon courage. Au plafond, un, deux, puis trois ballastes actionnent cinq néons. Je savais bien que mon remplaçant était un incompétent. Cette lacune lumineuse aurait pu gâcher ma sortie de scène. Heureusement, la grâce divine en a voulu autrement. Je suis entouré de blanc chaud. Il m’éblouit, mon cœur bat plus vite. Je t’en prie ma chair, soutient mes os dans ce moment difficile.

La porte s’ouvre, enfin mon public arrive. Les applaudissements se sont tût, laissant une apaisante chaleur envahir cette espace de béton. Nul ombre étendue sur le sol ne provient de l’ouverture, c’est donc qu’il fait sombre dehors. Décidément, ce spectacle sera un succès.

Un pied entre. Je suis trop impatient pour attendre. N’oublie pas d’être ferme ma douce, je tiens à lui faire peur.

— Surprise chérie ! dis-je en m’élançant du haut de mon tabouret. Je saute trop haut, pourvu que ma douce corde tienne bon. Elle me pique, mais je n’en ai plus pour très longtemps.

Le deuxième pied entre simultanément à mon élan. Il atteint la lumière, puis le corps, puis la tête, puis un cri… masculin ?
Lucifer guettant avidement son dévot voit bien que je monte au ciel, il me prend donc la jambe et m’entraîne brusquement vers le bas. Je tente de saisir la corde, mais mes mains n’effleurent que ma frustration d’avoir attiré la mauvaise personne.

Descente de rideau : la corde se tend sous une note grave. Mon corps reste suspendu, mais Satan tient bon ; il continue son chemin avec mon âme sous le couvert de l’écho du craquement de mon cou et les cris d’un enfant ; Ton fils après tout.
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