La tombe
Voilà une belle place pour creuser
Un trou où ma tête pourra se poser
Ma carcasse pourra enfin s’endormir
Peu importe, j’ai perdu le goût de rire
Il sera un rêve de l’enfer pour moi
Il sera un espace vide de vie
Où je serai un grand, où je serai roi
D’un royaume de débauche, mais sans cri
Les vers pourront me décomposer
Peu m’importe, mais ils auront peu à faire
Ils ne pourront que s’empoisonner
De mon sang malade qui pleure hier
Libre! Enfin mes bons quoique fragiles os
Seront dénudé de leur chair, de leur peau
Les gris charognards sauront apprécier, eux
Les joies d’un corps depuis longtemps malheureux
Chaque jour ma funèbre tombe grossit
Au même rythme pressé que mes envies
Appréhendant un nid chaud, un lit douillet
Où la vermine appréciera son froid met
D’ici une, deux, ou trois année qui sait
Je laisserai mon lourd fardeau de fer
Et dans le petit tombeau que j‘aurai fait
Je laisserai les ténèbres goûter ma chair