La fillette qui tua le roi
Les corbeaux dégustaient sauvagement le corps inanimé d’un homme battu et tué pour sa trahison. Une dague enfourchée en guise de remerciement donnait en héritage à ce village frontalier, une froide accalmie. Sa vie fut courte, ornée de délits impardonnables.
Une fillette est couché sur le père indigne et affranchi par la mort. Elle ne connaissait de cet homme que la volonté d’un soldat, la ruse du mendiant et l’amour de la vie voué à l’honneur de sa famille. Les larmes régnaient en vassal sur le fief de son visage. C’est la lourde épée de son père qu’elle sortie du fourreau avec la rage de l’innocence. Sous le zénith, elle traversa le village en quête des habitations qu’occupait le roi en visite parmi ces murs.
Ces yeux n’avaient plus le bleu du ciel, qu’un voile de gris nuages. Son sourire n’existait plus, il fut tué le matin même. Ses cheveux maculés par la sueur, par les larmes, par le sang fouettaient son visage sans jamais la raisonnée. La vengeance avait prit ce petit corps sans force en massacrant sa beauté et sa jeunesse. La lame massive traçait le chemin qu’elle avait franchit jusqu’à cette grande porte de fer.
Devant les gardes, sa petite voix d’enfance saignée hurlait dans l’écho. Une longue minute avait brûlé avant que les portes ne s’ouvrent, saluant le passage du roi. Sans présentations et sans la politesse que l’enfant ignore, elle engagea le combat soulevant avec fureur cette arme qu’elle élance vers le criminel.
Il n’aura fallu que d’un coup d’épée pour que le silence fasse son œuvre, et que la mort ruisselle glorieusement jusqu’à la terre.
La fillette n’a jamais tuée le roi, mais elle détruisit la gloire qu’il avait chérit d’une décennie. Semant le désordre sur ces terres, l’emprise par le chaos jusqu’à la renverse d’un roi puni. Ainsi, les corbeaux reviennent se nourrir de la faiblesse des hommes.
Walz, nom de code!