Le pot ou les fleurs? Je ne sais que prendre en premier. Le pot est délicat et les fleurs fanées conservent une odeur agréable. Je t'amènerai donc le tout en main propre, comme se doit de le faire un gentilhomme de ma stature, un sourire aux lèvres mais les deux pieds bien ancrés sur terre.
Je n'ai pu, en effet, m'évader totalement. Le terrain est trop abrupt et l'air est lourd au niveau du sujet. Tu t'embarques dans du mélodramatique qui colle à ton vocabulaire, mais pas à ton style. Trop long, beaucoup trop long. Les points virgules à chaque ligne rendent le texte pénible. N'aie pas peur des points; l'aventure se poursuivra au retour de la majuscule.
Au niveau de la mise en situation, tu aurais pu développer un peu plus. Tu fais référence à la peinture et aux tableaux que seraient chaque pensée; alors poursuis dans la même voie. Une relation de la sorte avec ton histoire doit se lire tout au long du récit. Une visite de musée par exemple:
- Citation :
Voici le musée des horreurs, celles que j'ai vécu il y a fort longtemps. J'en ai oublié la teneur des propos, mais pas la valeur des actions; qu'on m'en pardonne.
Celle-là est de toi :
- Citation :
Si un jour temporairement tu t'endors je t'invite à venir regarder mes tableaux qui te changeront de tes images de mort et te diront que ma défaite c'est d'ici que c'est le plus beau.
Merveilleux, j’adore cette phrase. En particulier la fin. Ton texte a cela de merveilleux qu’il colle à n’importe quelle peau, sensible ou cornée. J’ai pu y voir, un peu comme un album de noirs souvenirs, beaucoup de vécu personnel.
Tu as un talent descriptif. Je n’ai pas encore regardé l’entièreté de ton bagage littéraire, mais si ce texte est représentatif, alors tu me complètes dans le sens où je n’arriverai jamais à la cheville d’une descriptrice telle que toi.
Je terminerai en te disant merci pour l’inspiration que ce texte apporta à l’Abeille.
Somme toute, beaucoup de talent à développer, mais tu devras relever tes manches et faire face à l’inconnu pour rehausser la qualité de ton écrit. Travaille l’orthographe, bien que cela soit relativement secondaire. Ce qui me ferait plaisir est un peu plus de réflexion ; des pauses entre les tableaux où l’auteur ou le lecteur devrait se forcer les méninges pour réaliser, constater, la beauté de l’œuvre.