Comme on est bien la nuit, le bruit est le moindre de nos soucis. On ne pense qu’à respirer, s’évader. Qu’on est bien la nuit, on est libre de penser.
Comme on est mal en groupe. On dit que la maturité est celle d’un enfant de deux ans. C’est insultant ; pour l’enfant évidemment.
Comme on est bien dans son lit. On se tourne et se retourne tel les pages de notre vie.
Comme on est mal entre père et fils. Les rôles sont toujours changés. Le père devient fils et le fils devient père. Lorsque le père (qui est le fils) sermonnera le fils (qui est le père), ce dernier s’en verra offusqué. Changez les rôles à volonté et vous verrez que cela peut toujours s’appliquer.
Je voudrais être un poète et dormir le crayon au poing. Pas un Verlaine avec un revolver à la main pas un Rimbaud avec le fruit de l’objet de Verlaine dans la mienne. Non plus un Nelligan, la bouteille dans romance de mes vins. Simplement un crayon qui ne blesserait que mon destin.
Je voudrais que la paix soit sur la Terre, mais celle-ci est déjà surpeuplée.
Le désert et les poissons font des desserts poisons.
Le pardon ne peut se faire que par don de soi.
God blesse America
100% des statistiques sont fausses, soit alors sûr à 100% que je ne mens pas.
La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. J’ai donc pris les restants.
La noirceur m’inspire des paroles que je ne peux retenir, des vers qui feraient fuir le soleil qui gâche ces instants.
Pourquoi aimer ? J’imagine que c’est pour se faire penser, rêver, bref : pour se faire exister.
L’irréfléchi a le teint si mat qu’on l’engage sur un bateau.
Je voudrais être une larme virtuose pour chanter la peine, composer avec celle-ci et mourir sur la corde raide.
Si Beethoven avait composé l’hymne à la folie, il me l’aurait dédicacée.
Tous les grands finissent fous. Remercions-les, ils ont joué ce rôle pour nous éviter de l’apprendre.
L’œil se ferme, la vérité s’ouvre. Lorsqu’elle se referme, l’œil s’ouvre. Voir le beau ne signifie pas voir le vrai.
Que la nuit soit douce, les ombres m’enveloppent. Que la brume, ma douce, dans mon esprit galope.
Si l’écrit est le reflet de la pensée, il lui est donc inversé. C’est pourquoi j’écris car il a le cœur droit et juste alors que le notre est gauche et faible.
J’écris un peu, j’écris beaucoup. Je n’écris plus, je suis perdu. Dans mes pensées, dans mes bévues. Il m’a plus, il ne me plaît plus.
J’aspire au calme, j’expire en tempête.
La lumière blanche m’éblouit, la rouge borde mes nuits.
Si on te frappe sur la joue gauche, présente la droite. Mais si le coup vient de derrière, retournes-toi que je vois ta douleur.
Qui se ressemble s’assemble ou les contraires s’attirent ? Les contraires s’attirent car les ressemblant sont trop cons pour savoir qu’ils sont devant un miroir.
Examen de physique demain, celui d’éducation était aujourd’hui.
La géographie politique, dans le fond, montre que l’on est mieux chez soi.
Pourquoi écrire sur une feuille alors qu’elle sera retranscrite sur ordinateur et perdue dans l’infiniment grand de cette petite boîte. Perdre mes idées reviendrait au même et demanderait moins d’effort.
C’est un B un U un S c’est un H avec plus rien, rassemblez toutes ces lettres vous y trouverez un fou un fou un fou !
J’ai couru pour mériter ma note. Et après on dit que les jeunes sont trop pressés pour apprendre.
Mes jambes ne me supportent plus, on compte divorcer.
Si j’étais une femme, je voudrais ressembler à ce que je suis présentement. Il est donc plus simple et moins coûteux de rester un homme.
Je parle d’aujourd’hui au passé car celui-ci m’intéresse bien plus que l’avenir.
La guerre est le mal concret, la société le mal abstrait.
La parole écorche, l’écrit appose au fer rouge.
Il est tard, j’ai sommeil et j’ai mal… trop mal pour être en paix.
Le coup de soleil frappe ma peau, le coup de main mon cœur. Le coup de génie frappe ma tête qui invente un baume psychologique hémophile.
J’écris au je. Suis-je (encore !) à ce point égoïste ? Bon, je (oh làlà..) suis si minable que je (ça va faire !) me qualifie seul.
Si je coule un examen, le professeur qui en et le capitaine se noiera-t-il ?
Si je suis un échec, aussi bien m’abstenir de mater mes notes.
Mes notes sont faibles car ma gamme est en mineur.
Je ne veux pas mourir par surprise, je risquerais une crise cardiaque.
Un psychologue est un ramassis de diplôme et de bouquin. Mais n’allez surtout pas lui dire ! il vous en coûterait 50$.
Il faut dormir à présent et se réveiller au futur en se souvenant que les moments où elle était présente sont si vite passés.
Ma tête est une prison de verre. Pour vider ma conscience, il me faut la briser. Prière de ne pas m’approcher dans ces moments. Vous pourriez vous blesser.
J'ai sommeil, mais je ne veux dormir. Ce serait comme tuer aujourd'hui pour laisser demain me nourrir.
Demain est travesti car pendant mon sommeil il prend la place d'aujourd'hui.
Hier est ce que je regrette, aujourd'hui ce que je vis, demain si j'y survis.
Passé et présent sont des participes et le futur reste de côté.
La vie et la grammaire sont liés. Le passé se conjugue avec le futur et le présent.
Je haïs l'amour car il est incertain. C'est pourquoi plusieurs le nomme destin.
J'écris peu de bien, beaucoup de mal car il est plus difficile à entendre.
J'écris autre que la poésie car ceux pour qui elle devait être dure sont passés outre la deuxième lecture.
La Terre dans sa révolution a tué 365 jours et 365 nuits.
Mes draps sont de velours, celle qui les lave n'est qu'un vautour.
Jeu 6 Avr à 19:22